Répertoire

TOTAL OUBLIÉS XXVIII



Voici le volume XXVIII des Total Oubliés, volume qui célèbre le troisième anniversaire de notre collection.
Pour fêter dignement cet événement, j’aurai pu céder à la facilité en vous proposant un best of, mais, comme je l’ai précisé à plusieurs reprises, il me parait bien peu opportun d’extraire une vingtaine de titres des quelques 550 chansons déjà exhumées puisque celles-ci ont été déjà scrupuleusement sélectionnées parmi la production inquantifiable des années fastes qui nous intéressent ici.

J’ajouterai que, après trois ans de recherches, je trouve encore et en quantité des disques qui n’ont pas eu l’heur de rester dans la mémoire collective. Il serait dommage d’en différer plus avant l’exhumation.

Je ne parle pas ici des interprètes restés célèbres et dont les titres sont tous disponibles en CD ou sur les plates formes de téléchargement, quel qu’eut été le succès rencontré par ces titres parfois secondaires de leur carrière.
Non, je parle bien sûr des artistes qui, après une carrière plus ou moins courte, jalonnée ou non de succès ont fini dans l’oubli total. 

Il est intéressant de noter que les oeuvres gravées ont été parfois écrites et composées, arrangées, produites, et diffusées par les mêmes talents et les mêmes professionnels qui ont connu grâce à d’autres interprètes  la célébrité et parfois la postérité.
(citons entre autres -la liste serait fastidieuse à dresser exhaustivement- Boris Bergmann, Alain Bashung, Patricia Carli, Michel Berger, François Berheim, Vline Buggy, Didier Barbelivien pour les auteurs compositeurs. Jean Musy ou Roger Loubet, Michel Bernholc, Tony Rallo pour les arrangeurs et/ou chefs d’orchestre. Quant aux labels il étaient très nombreux à l’époque : Barclay, EMI, CBS, AZ, Vogue, etc… malheureusement rachetés par les mastodontes d’aujourd’hui.)

Des petits interprètes au one-shot comme Sarah Clément aux auteurs-compositeurs-interprètes-arrangeurs-musiciens prolifique comme Christopher Laird, ils sont nombreux aujourd’hui à voir leur catalogue musical jeté au pilon.

L’objectif des TO est donc de sauvegarder ce patrimoine. Cette sauvegarde est évidemment très parcellaire mais, en parallèle de la collection, je n’exclue pas l’hypothèse de numériser l’ensemble des vinyles lentement -et chèrement !- collectés pour en livrer un catalogue musical exhaustive. Cette entreprise étant particulièrement chronophage, je m’en tiens pour l’instant à présenter le meilleur.

Mais revenons à ce XXVIIIe volume.
Afin de célébrer ce troisième anniversaire, j’ai choisi de vous proposer 23 artistes non-encore exhumés dans notre collection.

Michaële a écrit de nombreux titres pour de grands interprètes. Son nom est souvent associé à ceux de Paul et Lana Sebastian et de Jeff Barnell. On lui doit aussi quelques enregistrements dont cette face B de 1969. Son choix de rester dans l’ombre vient, dit-on, d’un stress indomptable.

Christian Gaubert est un génial compositeur et arrangeur à qui l’on doit les habillages de quelques grands classiques d’Aznavour (Désomais, par exemple), de nombreux tubes de grands interprètes français ainsi qu’une palanquée de musiques de film. Même la pub le sollicite. Ce musicien de l’ombre sortira quelques titres en tant que chanteur, notamment ce sublime titre de 1973.

Serge Sala nous gratifie en 1975 et 1977 de deux albums dont est issue cette chanson. Le mari de Nicole Rieu s’en tiendra là et continuera à composer pour sa femme.

On oublie, à tord, les interprétations de Jean-Paul Cara pour se souvenir de ses compositions. Il est vrai que celle-ci ont gagné la postérité, comme quelques succès du concours de l’Eurovision ; l’oiseau et l’enfant de Marie Myriam, par exemple.
Même destinée pour Claude Morgan qui composa bien davantage pour les autres que pour lui : citons entre autre Dave, Gérard Lenorman, Enrico Macias, Richard Anthony, Franck Alamo. Les grands tubes de Karen Cheryl sont de lui et même mon ami Pierre Charby a chanté de Claude Morgan !

Trois groupes se passent le relai dans cet opus : Primevère, Pierre-Yves et Thierry puis Coquelicot. Le mystère reste complet sur les deux premiers, le dernier comptait parmi leurs membres Serge Prisset et Laurent Porcher.

Catherine D’Olonne a enregistré seulement 2 disques avant d’opter pour une carrière d’actrice. Même si, dès lors, et pour les besoins du scénario, elle continue de chanter, c’est sous le nom de Mademoiselle Futaie, et L’Île aux Enfants aura raison de la carrière de chanteuse, pourtant prometteuse de Catherine D’Olonne.

Jean-Denis Perez a tenté trois pseudonymes durant sa carrière jalonnée de trois 45 tours. C’est sou le nom de Daniel Sinclair qu’il présente ce premier titre en 1975.

En 1979, Serge Dudit arborait une espèce de méga moustache à faire pâlir de jalousie Chuck Noris. C'est un titre de son deuxième 45 tours qui est présenté ici. Serge a opté depuis pour une pilosité faciale moins outrancière et gère un studio d'enregistrement en Seine-et-Marne.

David Christie a connu une carrière sans trêve entre 1965 et les années 90. Cependant, on ne retiendra de lui que son grand tube Saddle up de 1982, ignorant du même coup tous ses enregistrements en français. David Christie est mort dans des conditions tragiques en 1997.

Le nom de Michel Quereuil est inévitablement associé à la Bande à Basile dont il fait partie depuis les débuts après avoir été un des interprètes de l’opéra rock La Révolution Française de Claude-Michel Schönberg. Outre ces succès, Michel Quereuil a écrit, composé et enregistré quelques titres en son nom propre ou sous le pseudonyme Michel Leprince qui méritent une oreille attentive, comme ce titre de 1976.

Ann Anderssen simule un accent danois pour chanter cette chanson. La chanteuse est pourtant née en France et connaitra un certain succès au Canada en interprétant notamment Emmanuelle de Pierre Bachelet et en posant sa voix sur le Concerto pour une voix de Saint-Preux.

Catherine serait en fait une Fléchette (le groupe de choristes de Claude François). Catherine Bonnevay, de son nom complet. Quant aux Petits Codas (comprenez les coeurs), je ne sais pas de qui ils sont composés. Ce sera ici l’unique tentative discographique  solo de Catherine.

Hubert et Georges Baumann sont jumeaux et c’est sous ce pseudonyme qu’ils enregistrent cet unique opus en 1975. Cependant, ils sont beaucoup plus connus en tant que producteurs de Mike Brant à partir de 1972. 

Sont présents également dans ce volume  Anne-Renée Kirouac, Cécile Valery, Hélène Goldnadel, Guy Skornik et Danièle Candy (alias Danièle Borano).

Enfin, Jean-Jacques Giraud s’associe avec l’acteur Gérard Loussine le temps de quelques enregistrements dont ces magnifiques Regrets. Un chance que ce titre soit sorti juste avant la date limite d’édition pour notre collection, sans quoi nous aurions du nous passer de cette jolie conclusion pour ce présent volume. 


Bonne écoute à tous ! Marc.