Répertoire

TOTAL OUBLIÉS XXXV

On entame ce volume 35 avec un disco rock endiablé de Harris Chalkitis, un grec multi instrumentiste de génie. Après sa collaboration avec Demis Roussos dans le groupe Aphrodite Child, la France ouvre les bras à Harris mais malheureusement pour rien d’autre qu’un rendez-vous manqué. Il nous reste entre autre ce 45 tours de 1976 dans lequel Harris fait tout, puisque Harris sait tout faire.
Faut-il (re)présenter ici Guy Matteoni ? On le connait évidemment en tant qu’arrangeur et chef d’orchestre pour un nombre incalculable d’artistes ; Et comme il était pourvu d’une voix et une capacité à chanter étonnantes, il est normal qu’il ait enregistré quelques disques, dont celui-ci en 1974.
Curieusement, il aura fallu attendre ce trente cinquième volume pour accueillir Mary Cristy parmi les Total Oubliés. Évidemment, pour une première fois, il est normal de frapper fort avec ce titre très music-hall-Monté-Carlo. Normal : il s’agit de la chanson concourant à l’Eurovision pour Monaco en 1976.
Mathieu Fitzgerald est un produit Barclay dont la durée de vie n’a pas excédé 3 ans. Ce corse a depuis longtemps rejoint Bastia pour y ouvrir un restaurant. Mais il avait une voix qui tient la route et associé au talent de Jean Musy qu’on reconnait dès les premières mesures, ça donne un morceau intéressant.
Jacques Blanchard fait partie de ces énigmes en variété, de celles à qui les maisons de disques les plus prestigieuses font enregistrer une quinzaines de galettes sans jamais fournir la fulgurance leur permettant de rencontrer un vrai public. Pourtant, cet auteur compositeur interprète a quelque chose d’attachant, qui tient peut être à sa persévérance et j’ai trouvé ce titre qui est à mon goût le plus réussi de sa discographie.
Je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter Romuald, l’une des plus belles voix de la chanson française. Je précise juste que le titre présenté ici est un inédit de 1973 mixé en 2011 pour Marianne Melody. Le CD n’étant plus commercialisé, je me permet de le proposer à l’écoute.
J’ai une tendresse particulière pour les Burns ; c’est surtout à cause de leur nom. Fallait en avoir une sacrée pair pour oser s’appeler comme ça. On ne leur en veut pas, c’était y’a 40 ans, ils étaient "gosses", comme diraient les canadiens. De toute leur discographie qui se cantonne à deux 45 tours chez Vogue, ce titre qui n’a rien à envier au groupe belge Crazy Horse, mérite l’exhumation.
Évidemment, comme tout nouveau volume des TO, celui-ci révèle des artistes oubliés que les années ont enfoui plus encore sous la poussière de la mémoire. C’est le cas de Pascal Darc, Pierre Balletti, les groupe Oasis et Aquarel, J. Yankel, Bernard Philippe ou encore la canadienne Lenka.
Richard Caron n’aura pas eu davantage de chance puisqu’il enregistre son unique 45 tours en 1973 chez Polydor ; celui-ci présente une particularité qui mérite d’être relevée : les faces 1 et 2 donnent à entendre la même chanson avec deux textes différents. J’ai choisi la face B qui sonne beaucoup mieux.
Le belge Alain Delville a enregistré sept 45 tours chez Polydor, EMI et Vogue dont « Paris-Nanterre » qui fut le premier. En 1974, il fut appelé sous les drapeaux et son retour à la vie civile ne le verra jamais retrouver le chemin des studios. À 66 ans, Alain Dierckx est un écrivain reconnu.
Denis Clément a reluqué très fort vers la Motown et n’a pas lésiné sur la pédale wah-wah sur ce titre de 1976.
Deux interprètes sympathiques viennent clore cet opus : Pierre Drissay et Yves Josselin. Avec une préférence pour le premier, auteur et compositeur remarquablement bien accompagné par Pierre Dutour.
Bonne écoute à tous et rendez-vous à Noël pour d’autres aventures musicales.
Marc / octobre 2015.