On connait bien sûr les Fléchettes qui furent les choristes de Claude François et de l’écurie Flèche. En tant que solistes, elles ont sorti trois 45 tours à l’aube des années 70 dans lesquels elles confirment leurs qualités vocales sur des morceaux qui sont pour la plupart des reprises mais qu’elles se sont appropriées avec intelligence et toujours généreusement orchestrées.
Rocky et Vandella sont deux marionnettes immondes comme on pouvait en créer dans les années 70 mais derrière ces créatures se cache Daniel Vantarde qui signe ici un titre disco efficace dont le titre constitue l’intégralité des paroles de la chanson. Il est vrai que « dès que t’as dit disco t’as tout dit » !
La carrière discographique de Patricia Paulin s’étend de 1967 à 1984 et elle a eu la chance de trouver quelques compositeurs de grande renommée comme Michel Berger, Laurent Voulzy ou Jean Musy pour ne citer qu’eux. Cette discrète face B de 1972 fait partie de mes titres préférés interprétés par la chanteuse.
Cette nouvelle édition des TO présente des groupes aux carrières éphémères comme Blues Convention, Labyrinthe, Froxy et Frog. Entre rock et variété, leurs productions méritent assurément de figurer dans notre collection.
Martial Carcélès, compositeur ayant œuvré pour de nombreux chanteurs, a tenté sa chance en tant qu’interprète le temps de trois 45 tours dont ce premier, paru chez Flèche. Une chanson sans doute proposée à Claude François que celui-ci a préféré laissé à ce poulain qui, comme beaucoup chez Flèche, n’ont pas eu le succès escompté.
Certains m’en voudraient certainement de classer Michel Corringe parmi les Total Oubliés. Mais force est de constater que cet artiste, qui était aussi déglingué que sa carrière, laisse une trace à peine audible uniquement dans la mémoire des nostalgiques de 68. En 1971, il sort ce 45 tours, sans doute le plus accessible de sa discographie. Et comme ses disques ne sont plus édités -c’est la règle sine qua non pour faire partie de notre collection- il a toute sa place ici.
J’ai toujours pensé que Patrica Carli était une espèce de monstre sacré de la chanson française, comme peuvent l’être Françoise Hardy ou Marie-Paule Belle. Mais une grande partie de sa discographie, notamment tout ce qu’elle a enregistré après 1968, est restée dans les placards de l’oubli. En tant qu’auteur et compositeur, elle a évidemment besoin d’un autre podium que ce que l’on ne pourra jamais lui offrir ici. C’est donc avec toute l’humilité qui s’impose que je vous propose ce tube de 1978. Patricia Carli a également beaucoup écrit et composé pour des interprètes plus ou moins obscurs et une oreille attentive sait immanquablement reconnaitre sa patte. En 1975, elle propose cette chanson, avec Jean Fredenucci à Anita Carasco qui ne réitéra plus jamais.
Finir ce volume avec Anouk Kopelman, c’est juste un bonbon pour la route. Féministe engagée, Anouk a sorti en 1977 et 78 deux albums très élégants.
Pardon pour les quelques artistes que je passe sous silence ici : peut-être les ai-je déjà évoqués dans des volumes précédents… Ou bien n’ai-je trouvé aucune information les concernant.
J’allais oublier Fotier & Lestelle à qui on doit ce titre qui mérite une écoute scrutatrice au moins jusqu’au pont qui révèle toute la qualité du morceau. Quoi qu’il en soit, le titre est prémonitoire s’il devait évoquer le nombre de disques du duo : « Solitaire, comme un glaçon dans un grand verre ».
Bon anniversaire les TO, et bonne écoute à tous !
Marc / mars 2016
