Répertoire

TOTAL OUBLIÉS XXXVIII

Le volume XXXVIII des Total Oubliés arrive en même temps que les premiers beaux jours. Gageons que ces 20 nouvelles pépites réchauffent les coeurs et les corps davantage que ne le fait le soleil en ce printemps 2016 paresseux.
Plus de 80% des artistes présentés dans ce volume font leur apparition pour la première fois dans la collection. J’ai parfois été les cherché chez nos cousins d’outre atlantique et, comme souvent au Canada, les pochettes des 45 tours se réduisent à une enveloppe papier générique de la maison de disque. Les informations sont donc très parcellaires et seule une scrutation attentive du net nous permet parfois d’avoir des bribes d’information sur ces artistes. C’est le cas de Suzanne Stevens, Mirabelle, Véronique ou Charlaine. Evidemment, quand leur nom de scène se réduit à un simple prénom, les infos sont quasiment impossibles à glaner.
Ann Ballester n’a enregistré que trois 45 tours chez CBS avant d’être accueillie au sein de la troupe française de Hair. La Chanson « Ne les crois pas » est une reprise d’une des plus célèbres chansons des Addrisi Brothers. Ann Ballester s’est depuis cantonné au piano et poursuit sa carrière dans le jazz.
l’israélienne Esther Ofarim a connu un succès quasi mondial dès le début des années 60. Puis, en 1973, elle souhaite lever le pied et ne chantera plus que dans son pays natal et en Allemagne.
Autre chanteuse israélienne, Ilanit connait un succès depuis 1970 jusqu’à aujourd’hui. C’est en 1974 qu’elle tente une incursion dans la variété française ; incursion de courte durée puisque trois 45 tours plus tard, Ilanit réintègre ses pénates.
Il ne lui faudra que deux petits 45 tours pour qu’Oswaldo plie les gaules. On retrouve cependant trace de ce vaillant chanteur en 2016 : il possède un site et n’a pas son pareil, parait-il pour animer les baloches en tout genre.
Portée par une chanson signée Gérard Manset et Michaël Haubrich et magnifiquement arrangée par Jean Claudric, Nicole Hernandez ne manquera pas de vous émouvoir. Il semble que le public de l’époque ait été moins sensible puisque Nicole n’a enregistré que deux 45 tours. Dommage.
Claude Murger a tout du chanteur a fort potentiel : une voix qui sonne bien, un look ad hoc pour l’époque. Malheureusement la mayonnaise n’a semble-t’il pas prise et Barclay lui rend son contrat après trois galettes. On retiendra ce titre dont il est par ailleurs le compositeur, Michel Bernholc se chargeant des arrangements.
Mathieu Dalba est sans doute le véritable nom de Mario Jacques dont les prestations discographiques n’ont pas marqué l’histoire de la chanson française. Sous son vrai nom donc, Mario, enfin Mathieu, sort cet très joli titre au milieu des années 70 dont l’intérêt principal réside dans les  arrangements signés Michel Bernholc.
En 1973, le chanteur ou bien le groupe Alexanor nous offre un unique petit ovni rafraichissant. Précisons que la musique est signée Patrick Juvet qui n’avait pas son pareil à l’époque pour fabriquer des tubes. Hervé Roy est à la baguette pour l’orchestration.
Exceptionnellement, je vous propose dans ce volume deux fois la même chanson, interprétée par deux artistes différents : Sébastien, alias Jean-Claude Normand et Mirabelle, un groupe canadien.
Ce side by side permet une comparaison intéressante de deux interprétations et arrangements différents sur une composition de Thierry Matioszek.
Liliane Davis m’a gentiment autorisé à vous présenter le titre « Dessine pour moi », une des rares chanson qu’elle ait enregistrée en marge des BO de dessins animés et des chansons des Coco Girls qui ont fait, en fin de compte, l’essentiel de sa carrière. Il est vrai que Liliane avait de vraies qualités vocales et associée au talent de Christian Gaubert pour la composition, les arrangements et l’orchestration, ça finit nécessairement par un morceau simplement épatant. On n’évoquera pas les paroles que des esprits pervers pourraient mal interpréter !
Parmi les artistes désormais connu de vous, vous retrouverez David Christie dans son meilleur titre (à mon goût), l’incontournable auteur compositeur interprète Michel Laurent, Pilar Tomas, toujours parfaite ! Et même Philippe Bréjean qui, après la carrière discographique et radiophonique qu’on lui connait, poursuit la création musicale et propose pas moins de 100000 téléchargements d’illustrations sonores sur son site Hibou Music.
J’allais oublié France Castel qui est restée très discrète dans l’hexagone mais elle a connu et connait encore une grande carrière au Quebec. De sa jolie voix ingénue, France nous raconte l’histoire d’un pauvre gamin qui se fait emporter par la marée en même temps que son château de sable. Ce qui ne semble pas l’émouvoir plus que ça. Question socio-politique générationnelle, sans doute.
Bonne écoute à tous et rendez-vous cet été pour de nouvelles aventures musicales !
Marc / mai 2016